Technologies surpassant la 5G : existent-elles vraiment ?
En 2020, des rumeurs associant la propagation du coronavirus aux réseaux 5G ont circulé sur plusieurs continents, poussant certains gouvernements à publier des démentis officiels. Malgré une couverture médiatique massive, aucun consensus scientifique n’a jamais établi de lien entre ces deux phénomènes.
En Thaïlande, le déploiement rapide de la 5G a mis en lumière l’écart d’accès au haut débit entre les zones urbaines et rurales. Cette fracture numérique reste un enjeu majeur, alors que de nouvelles générations de technologies de communication sont déjà en phase d’expérimentation dans plusieurs pays.
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Plan de l'article
Le printemps 2020 a vu monter une vague de défiance envers la 5G, dopée par des théories virales mêlant propagation du coronavirus et ondes électromagnétiques. Les réseaux sociaux, enflammés, sont devenus le théâtre d’une confrontation inédite où info et intox s’entrechoquent. Face à la pression populaire, la Commission Nationale du Débat Public en France a organisé des réunions exceptionnelles. Ce climat électrique s’est traduit dans la rue : plusieurs antennes relais brûlées, preuve que la peur peut vite s’incarner dans des actes radicaux.
Face à cette situation, les autorités sanitaires françaises, dont l’ANSES, ont mandaté des experts pour trancher. Résultat limpide : aucune donnée sérieuse ne permet d’établir un lien entre technologie 5G et risques sanitaires liés au virus. Malgré ce constat, des ONG telles que France Nature Environnement réclament un moratoire 5G, soulignant le flou persistant sur les effets à long terme de l’exposition aux rayonnements.
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Côté gouvernement, pas question de freiner le déploiement. Les pouvoirs publics s’appuient sur l’absence de preuve tangible pour justifier leur stratégie et affirment la nécessité de rester compétitifs sur la scène internationale, face à l’Europe et la Chine. L’acteur chinois Huawei se trouve, sans surprise, au cœur des crispations, cristallisant les peurs géopolitiques autant que sanitaires.
L’exposition aux ondes et la protection de l’environnement restent des sujets qui divisent. L’ANSES, dans son rapport d’avril 2021, conclut que l’exposition générée par la 5G ne diffère pas fondamentalement de celle des générations précédentes. Aucun nouveau risque avéré, mais la vigilance scientifique demeure, tout comme la nécessité d’une information claire pour apaiser les inquiétudes et dissiper le brouillard des fausses certitudes.
Où en est la Thaïlande dans l’adoption des réseaux très haut débit ?
La Thaïlande avance vite sur l’échiquier du haut débit mobile. Dans la capitale et autour, la 5G s’invite déjà dans le quotidien de milliers d’usagers. Les opérateurs, épaulés par des géants tels que Huawei et Samsung, misent sur une architecture solide, exploitant la bande 3,5 GHz et menant les premiers tests sur la bande 26 GHz. Avec les ondes millimétriques, on vise des débits fulgurants et une latence presque imperceptible, des atouts décisifs pour la télémédecine ou l’industrie connectée.
Le secteur thaïlandais de la téléphonie mobile se transforme à un rythme impressionnant. Les accords technologiques se multiplient, et le pays adopte les standards internationaux en matière de réseau mobile. Pour la 6G, il faudra patienter : la technologie fait l’objet de recherches et de prototypes, mais reste hors de portée pour le grand public. La population profite déjà d’un accès élargi à l’internet très haut débit sur mobile, tandis que la fibre optique s’étend pas à pas pour démocratiser le très haut débit fixe.
Les autorités misent sur la collaboration avec les fournisseurs mondiaux, tout en poussant les acteurs locaux à monter en puissance. L’objectif immédiat : étendre la couverture 5G au-delà des centres urbains. Le véritable défi, c’est de garantir une expérience fiable partout, pour que l’écart entre ville et campagne ne se creuse pas davantage.
Fracture numérique, innovations et perspectives au-delà de la 5G
La fracture numérique reste profonde, et la généralisation de la 5G ne suffit pas à la combler. Pendant que les grandes villes profitent déjà d’une connexion rapide, les campagnes attendent toujours leur tour. Cette disparité freine le développement de l’internet des objets, de la télémédecine ou de solutions avancées pour l’industrie 4.0.
De nouvelles perspectives s’ouvrent néanmoins. Voici les principales pistes technologiques explorées pour dépasser la 5G :
- Network slicing : permet de découper le réseau pour offrir à chaque usage un service sur mesure.
- Edge computing : rapproche le traitement des données des utilisateurs pour accélérer les échanges.
- Massive MIMO : multiplie le nombre d’antennes pour booster la capacité du réseau.
Grâce à ces innovations, les applications se diversifient : véhicule autonome, réalité augmentée, usine intelligente, mais aussi enjeux de sécurité et de souveraineté numérique pour les États et entreprises.
La sobriété numérique s’impose dans les stratégies industrielles. Limiter l’obsolescence des smartphones, réduire l’empreinte carbone des équipements : ces préoccupations montent en flèche chez les constructeurs. Pour les villes connectées, la fiabilité des réseaux électriques et la télésurveillance deviennent des priorités, avec l’exigence de systèmes sûrs et adaptables.
Le passage à des technologies au-delà de la 5G dépendra de la capacité à gérer le big data, à garantir l’accès à l’information pour tous et à renforcer la sécurité informatique. Les défis s’accumulent : éducation, commerce en ligne, traduction automatique, contrôle à distance, gestion des flux en temps réel. Les leaders du numérique, Google, Amazon, Microsoft, Nvidia, investissent sans relâche, tout en scrutant déjà la prochaine révolution.
À l’horizon, une promesse : celle d’un monde connecté, rapide, intelligent. Mais pour que chacun puisse en tirer profit, il faudra bien plus qu’une simple évolution technique. Le vrai défi, c’est de faire en sorte que personne ne reste sur le bord de la route lorsque la prochaine vague technologique déferlera.